Par Ambre Tarin
Le 9 mars 2021 à 09h13, modifié le 9 mars 2021 à 11h19
Ancien entraîneur de Teddy Riner, Benoît Campargue a lancé en 2018 le Shizen Sport Truck. Une salle de sport itinérante qui s'installe en plein air. L'ancien coach de haut niveau est également sollicité par des entreprises et collectivités pour proposer des séances de sports en extérieur sur les différents territoires.
Vous avez créé le Shizen Sport Truck, avez-vous observé une hausse des sollicitations avec la crise sanitaire ?
BENOIT CAMPARGUE. Oui mais le changement réside surtout dans l'approche qui, elle, est différente. Aujourd'hui nous sommes dans une situation où il faut remobiliser un public sur le plan sportif mais aussi mental. Il faut répondre à divers besoins dont le bien-être physique mais ce n'est plus le seul objectif.
Quels sont ces objectifs qui prennent de l'ampleur ?
Créer ou retrouver du lien social ! Cela permet de renouer avec des publics ou populations qui ne se parlent peu ou plus, grâce à une activité physique. Nous sommes grandement sollicités à ce sujet par les collectivités.
Et comment intervenez-vous localement ?
Nous mettons en place des séances de sport dans différents espaces publics par exemple, en respectant les mesures sanitaires. Le principe est d'aller à la rencontre des gens pour leur donner accès à la pratique sportive près de chez eux. Nous faisons des actions dans tous les départements d'Ile-de-France en amenant le sport sur les différents territoires, peu importent les conditions.
L'hiver n'a pas trop découragé les gens ?
Les plus belles séances étaient celles dans la neige ! Une fois que les gens ont compris que le froid est supportable quand on ne le subit pas, ils reviennent. Nous installons un dispositif couvert également l'hiver. Mais le fait d'être en extérieur et reconnecté à la nature joue un rôle non négligeable, peu importent les températures.
Quel avenir voyez-vous pour cette nouvelle façon de se maintenir en forme ?
Nous avons de nombreuses demandes, cela plaît, nous allons donc continuer. Sur l'Ile-de-France nous allons densifier notre déploiement et nos différentes actions pour permettre aux Franciliens de faire du sport mais surtout de développer un bien-être primordial. En 2020 malgré la Covid-19, la moitié des interventions étaient en région parisienne sur les 120 réalisées.
Est-ce que cela peut durer au-delà de la crise sanitaire ?
Oui, les entreprises nous demandent déjà des programmes pour « l'après-crise sanitaire » avec l'objectif de renforcer à nouveau le lien social et retrouver un esprit de groupe grâce au sport. Faire en sorte que des personnes qui ne se sont pas vues pendant un an se retrouvent et renouent des relations. Tout cela dans un cadre extérieur qui est très important pour permettre une bouffée d'air à tous. On ne se fixe aucune limite, qu'il vente qu'il pleuve ou qu'il neige le sport est possible !
Comments